Ce n’est pas faute de le répéter encore et encore aux français depuis le début de la crise. Le gouvernement ne souhaite pas alourdir encore les impôts. C’est en tout cas le discours du Président Macron, relayé depuis par le Ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. Pourtant, les français sont loin d’être convaincus.

Dette du Covid-19 : où le gouvernement va trouver l’argent ?

C’est une question obsédante. Selon un sondage Elabe, 76% des français interrogés sont persuadés que, malgré les promesses qui leur ont été faites, les impôts vont augmenter, d’une façon ou d’une autre. Il faudra bien tenter de gommer la dette que la crise sanitaire et économique du Covid-19 est en train de creuser de façon inexorable.

Une double dette, puisqu’elle alourdit encore le puits sans fond de la dette de la Sécurité Sociale. A laquelle, il faut encore ajouter la facture pour toutes les entreprises qui ferment et les emplois perdus. Pourquoi cette absence de confiance, de la part des contribuables ? Sans doute parce qu’ils ont encore en mémoire les années 2008-2010. Les impôts avaient été alors fortement augmentés, pour répondre à la crise des subprimes.

Quelles solutions sont envisagées ?

La France étant le pays le plus taxé d’Europe, il y a de quoi s’interroger et s’inquiéter estiment les français qui avouent un ras-le-bol fiscal. La crise du Covid-19 pourtant, surpasserait largement celle des subprimes et s’apparenterait plus, selon Bruno Lemaire, à celle de 1929. Du fait des différentes aides financières mises en place en urgence, en effet, personne ne peut, d’ores et déjà, juger des dégâts causés.

Pourtant, dans l’impossibilité d’effacer cette dette ; ce que confirme Christine Lagarde, présidente de la BCE (Banque Centrale Européenne), comment faire face ? Bruno Lemaire envisage plusieurs options à mettre en place ; comme le fait d’avoir une croissance plus forte, dans un premier temps. Les économies sur l’argent public seraient privilégiées en seconde intention.

Une deuxième question pourtant, se couple à la première : cette promesse, serait-t-elle tenue par le successeur potentiel d’Emmanuel Macron, si ce dernier n’était pas réélu ?