Les personnes souhaitant acheter un bien immobilier pour cette fin d’année 2021 ont dû s’en rendre compte : les taux tellement intéressants sont quelquefois en train de remonter et cela devrait certainement perdurer en 2022. Pour quelles raisons ?

Pourquoi les taux remontent déjà dans certaines banques ?

Depuis 2020, les taux sont, selon les tous les experts, exceptionnellement bas. C’était une excellente nouvelle pour les personnes souhaitant acheter. En recensant les taux moyens pratiqués, on peut en effet acheter sa maison ou un appartement à 1,3%, voire moins, sur 25 ans ou encore à 0,93% sur 15 ans.

Si certaines banques ont commencé à augmenter leur taux depuis octobre, très faiblement et en continu ; ce qui passe forcément plus inaperçu ; d’autres ont rattrapé leur retard dans ce domaine en ce mois de décembre. Pourtant, cela n’est pas forcément le cas pour toutes. Des banques ont, au contraire, décidé de revoir leur politique de taux encore à la baisse et ce, parce qu’elles ambitionnent de trouver de futurs propriétaires, attirés par ces taux, en 2022.

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On comprend aisément à quel point il peut sembler important de comparer les établissements bancaires ou de faire appel à un courtier, pour trouver la meilleure offre, car toutes les banques, donc, ont une façon différente de réagir aux lois et d’ajuster leur politique interne en matière de prêt immobilier.

Pourquoi ce changement et est-il vraiment susceptible de perdurer l’année prochaine ? Il est tout à fait possible en effet que les banques appliquent un taux plus élevé et ce, pour deux raisons.

La première réside en le fait que la loi va permettre aux propriétaires de changer d’assurance emprunteur à tout moment. Jusqu’à présent, cette possibilité leur était déjà offerte, mais était, selon le législateur encore trop restrictive.

Par ailleurs, les consommateurs utilisaient peu ce droit et les banques conservent le monopole en ce qui concerne cette garantie. En effet, quand une personne demande un prêt bancaire pour acheter un bien immobilier, cela est corrélé à l’obligation de souscrire une assurance qui viendrait prendre le relais de l’emprunteur en cas d’invalidité grave ou de décès, dans le remboursement du prêt.

Si la banque propose automatiquement son contrat, le client peut tout à fait faire le choix de se tourner vers une assurance extérieure (délégation d’assurance), et ce, dans le but de réaliser des économies. Or, 8 assurances sur 10 sont souscrites auprès des banques, parce que les propriétaires en devenir ignorent qu’ils ont le choix et surtout à quel point cela peut être important au niveau de la somme générale à rembourser.

Assurance emprunteur et HCSF : les changements

Si les futurs propriétaires se tournent vers des cabinets d’assurances, la marge dégagée par les banques en proposant des taux d’intérêts très bas est très basse. Les banques se rattrapent en général sur l’assurance emprunteur qu’elles proposent ; d’où la nécessité pour les banques d’augmenter leur taux.

Autre point qui peut poser question : les restrictions imposées par le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière). Elles préconisent de ne pas dépasser les 35% d’endettement. Pour certaines personnes, ce pourcentage revu à la hausse peut sembler une bonne nouvelle (il doit normalement ne pas excéder 33%), mais c’est sans compter que le montant de l’assurance emprunteur en fait désormais partie. Enfin, les prêts accordés ne doivent plus excéder les 25 ans. Si les prêts sur 30 ans avaient fait une timide réapparition, ils vont disparaitre comme ils étaient venus.

Selon les profils des emprunteurs, les banques vont devoir mutualiser les risques : certains pourront dépasser ce pourcentage d’endettement et cette durée d’emprunt, mais cela ne peut concerner que 20% des dossiers déposés. Les banques, en faisant cela, s’exposent à des sanctions de la part du HCSF ; ce qu’elles pourraient anticiper en faisant payer un peu plus cher les souscripteurs de prêts …