Arriver au plein emploi est l’un des objectifs du président Macron, avant la fin de son quinquennat. Pour autant, nombreuses sont les personnes qui s’interrogent sur les moyens qui vont être mis en œuvre pour y arriver, sachant que certains prévisionnistes estiment déjà que le taux voulu par Emmanuel Macron est trop ambitieux. Plusieurs expérimentations, à cet effet, vont être mises en place dès l’automne et comme d’habitude, certaines régions se sont portées volontaires pour les appliquer à l’instar des Alpes Maritimes ou encore du Nord. En quoi consistent ces expérimentations : nous faisons le point.

Plein emploi : par quels biais ?

Première chose qui va faire l’objet d’un remaniement : le Revenu de Solidarité Active, plus connu sous son diminutif de RSA. Alors qu’il n’était alors que candidat pour sa réélection, Emmanuel Macron avait promis de revoir les bases d’un des piliers des minima sociaux en conditionnant son octroi à 15 à 20 heures d’activité. C’est apparemment une des pistes qui va être suivie par le gouvernement.

Le but ici est de lutter contre l’assistanat ; ce que reprochent de nombreuses personnes à ce dispositif, dont les élus de droite. Bien sûr, les élus de gauche s’opposent à ce remaniement du dispositif parlant ici de retour au travail forcé. Si certains bénéficiaires peuvent prendre cela pour une contrainte, l’exécutif entend les rassurer : le but, avec ce changement, est bien de les aider à se réinsérer dans la vie active, par tous les moyens, non de les punir ; comme certains pourraient le penser ou le craindre.

C’est dans ce cadre que les expérimentations vont être mises en œuvre dès cet automne avec donc des territoires tests, pour prouver l’efficacité de ces changements ou procéder à leur amélioration avant une généralisation de la procédure sur tout le territoire dès 2024. La problématique qui a été soulevée étant que le contrat d’engagement qui oblige normalement les bénéficiaires du RSA à chercher du travail ; et qui doit être contractualisé à la fois par lui et par l’entité d’insertion ; n’est pas signé dans la moitié des cas.

RSA et emploi des jeunes : au cœur des préoccupations du gouvernement dans la quête du plein emploi

Autre problème soulevé : le fait que peu de formations soient proposées à ce public qui, à la longue finit par se retrouver en marge et donc, de plus en plus loin du marché de l’emploi, créant ainsi un cercle vicieux.

En cause ? La pluralité des interlocuteurs. En effet, même si c’est le Département (et donc le Conseil Général) qui chapeaute l’aide financière, c’est le Pôle Emploi qui accompagne les bénéficiaires et la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) qui verse ce minimum social aux personnes concernées. Les informations peuvent donc se déliter entre les différents individus, créant la situation que l’on connait aujourd’hui. Pour remédier à cela, alors que les pratiques peuvent être différentes d’un endroit à un autre, il s’agirait là encore de les unifier et d’utiliser un logiciel commun afin d’avoir les mêmes informations et donc de pouvoir suivre une personne avec plus d’efficacité.

Autre dispositif : le nouveau contrat d’engagement jeunes ; qui depuis son lancement en mars rencontre un vif succès puisque 100 000 jeunes ont déjà signé. Sont concernés ceux qui ne sont ni en emploi ni en formation et qui vont devoir s’engager pour 15 à 20 heures de travail par semaine, pour les rapprocher de l’emploi, dans le but de les faire signer, par la suite, un contrat pérenne, tel un CDI dans les entreprises. Dans le cas où le jeune ne respecterait pas ses engagements, il s’expose à des sanctions.