Alors qu’il serait cohérent d’attendre une baisse du prix du mètre carré dans les deux années à venir, suite à la crise économique, selon une étude réalisée par une agence de notation financière (la SNP), cela ne serait pas le cas. Au contraire, une légère hausse pouvant aller jusqu’à 2% est attendue. Pourquoi ?

Comment expliquer la future hausse du prix de l’immobilier ?

En 2019 et 2020, une hausse avait déjà été constatée (respectivement 3.9 et 4%). Celle à laquelle nous devrions nous attendre est moindre, heureusement en 2021 (1.5%), mais pourrait franchir la barre des 2% l’année prochaine et ce, dans quasiment dans tous les pays dits riches. Dans toutes les grandes villes françaises, excepté Paris qui resterait stable, le prix du mètre carré va augmenter. Comment expliquer cela ?

La SNP l’analyse de la façon suivante. On peut déjà parler des taux de crédit qui sont historiquement bas ; ce qui va pousser de nombreux acheteurs, même avec un dossier limite (taux d’endettement revu à la hausse) à vouloir acheter. Pourtant, le fait d’inclure l’assurance dans le taux d’endettement peut jouer en leur défaveur, mettant plus en avant les dossiers de personnes aisées.

Promoteurs immobiliers et investisseurs

La demande va être forte : les investisseurs ; échaudés par l’instabilité économique et l’effondrement possible des marchés ont tendance à chercher des valeurs refuges. La pierre est l’exemple rêvé en la matière.

Les périodes de confinement, notamment la première ayant débuté en mars 2020 a permis à de nombreux épargnants aisés, de mettre encore plus de côté ; ce qui leur permettrait d’investir dans des biens plus qualitatifs ou plus grands, s’ils souhaitaient acheter un nouveau bien immobilier. L’apport personnel qu’ils pourraient mettre dans le projet immobilier pourrait être plus conséquent.

Les chiffres du chômage que l’on connait aujourd’hui, démontrent sans surprise que les personnes réellement impactées immédiatement par la crise, étaient des personnes ayant des emplois précaires. Soit des profils qui de toute façon ne pouvaient pas se permettre financièrement, d’aller démarcher les banques pour demander un crédit immobilier.

Enfin, ces mêmes confinements ont restreint la sortie de terre de nombreuses constructions. Les promoteurs immobiliers ont donc moins de biens à mettre en vente. La demande va  donc peut-être excéder l’offre. Soit des conditions idéales pour faire flamber le prix de l’immobilier, de façon généralisée.