Les ménages se félicitaient que le taux d’endettement soit revu à la hausse par les banques pour le crédit immobilier, ce qui augmente le nombre de dossiers acceptés. Pourtant, la décision d’inclure dans le calcul du taux d’endettement l’assurance emprunteur, va sans doute pénaliser certains emprunteurs.

Assurance dans le calcul : qu’est-ce que cela change ?

A la fin de l’année 2020, le HCSF autorisait les banques à augmenter le taux d’endettement à ne pas dépasser, pour obtenir un prêt immobilier. Pour cela, il fallait que le reste de la situation financière permette un tel crédit, bien entendu.

Les ménages qui, quelques mois auparavant, s’étaient vu opposer un refus, pour un dossier un peu limite pouvaient donc à priori refaire une demande, puisque le taux d’endettement est passé de 33 à 35%. Au niveau des banques, cela représente 5% de dossiers acceptés en plus. Mais voilà qu’est apparu un petit revirement du gouvernement dans le courant du mois de janvier dernier.

En effet, pour procéder au calcul du taux d’endettement, il faut prendre en compte non seulement le capital qui pourrait être emprunté, les intérêts demandés par la banque, mais aussi le prix de l’assurance emprunteur. Ce qui n’était pas le cas auparavant des banques traditionnelles (mais que les banques en ligne avaient déjà tendance à faire).

Quelles sont les solutions ?

Concrètement, qu’est-ce que cela change pour les emprunteurs ? Le coût de l’assurance pesant relativement lourd dans la globalité du prêt, on peut assister à une sorte de retour en arrière, avec finalement la même capacité d’emprunt que l’année dernière. Comme si le taux d’endettement n’avait pas été revu. Et cela uniquement dans le cas où la personne ou le ménage est en bonne santé.

Pour ne pas pâtir de cette décision (toujours avec l’exemple d’emprunteurs n’ayant aucun problème de santé), il faudrait arriver à ne pas souscrire l’assurance groupe de la banque et trouver l’offre la moins chère du marché chez un cabinet extérieur (mais offrant le même niveau de garantie) ; ce qui n’est pas toujours aisé. Même si la loi permet aux emprunteurs de le faire, pour réaliser des économies, le chemin peut être semé d’embuches ; les banques voyant d’un mauvais œil le choix de ne pas passer par elles.