L’investissement sous le statut de LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) peut être une opportunité intéressante, ne serait-ce qu’au niveau fiscal. Le propriétaire cependant est tenu de respecter certaines règles, notamment en ce qui concerne le mobilier indispensable pour son futur locataire. Justement, en plus du bien en tant que tel, faut-il assurer ces objets ? Qu’en est-il pour le locataire ?

Propriétaire bailleur d’une location meublée : quelle assurance habitation ?

Peu de personnes le savent, mais la souscription d’une assurance pour un bien ne relève pas de l’obligation, exception faite de ceux qui se situent dans une copropriété. Un propriétaire peut faire le choix de souscrire uniquement une garantie responsabilité civile. A ce titre, il sera couvert si par exemple ; alors que le bien n’est pas loué (vacance locative) ; un départ de feu, à cause d’un appareil défectueux ou un dégât des eaux crée des dommages sur les biens voisins du sien (appartement ou maison).

Pourtant, aucun propriétaire sans doute, ne veut prendre le risque de ne pas être remboursé, s’il arrive un sinistre dans un actif immobilier qui lui a coûté de l’argent à l’achat. Il ne faut pas oublier qu’il a également dû mettre dedans du mobilier (lit, armoire, bureau, télévision…), pour répondre à ses injonctions de bailleur de logement meublé. Il a pu faire le choix de prendre des produits de bonne qualité pour qu’ils soient durables, ce qui implique souvent un coût qu’il espère pouvoir amortir au niveau comptable pendant quelques années.

Dans ce cas-là, il existe une assurance qui peut répondre à ce type de situations : l’assurance propriétaire non-occupant. Un de ses avantages étant qu’elle couvre le logement et donc le propriétaire, par extension, même quand le bien n’est pas loué.

L’assurance propriétaire non-occupant est assurance multi risques qui peut couvrir certains points défaillants dans celle qui serait choisie par le locataire, ce qui n’est pas à négliger.

Quel contrat faut-il souscrire quand on est locataire d’un meublé ?

Et le locataire ? Arriver dans un bien déjà meublé peut être intéressant dans beaucoup de cas de figure : quand on n’a pas d’argent à dépenser dans du mobilier parce que l’on est étudiant. Quand on doit exercer une mission de longue durée pour son travail et que l’on cherche un pied à terre etc…

Attention, une location meublée n’est pas à confondre avec une location saisonnière ou encore un logement de fonction. Ces deux types de logement n’obligent pas le locataire à prendre une assurance. La loi Alur de 2014 oblige un locataire à souscrire un contrat d’assurance pour sa location, même meublée, dès lors que cette dernière est considérée comme sa résidence principale, sauf dans les deux cas cités précédemment.

Le bailleur est d’ailleurs dans son droit en exigeant une attestation, chaque année, prouvant que vous êtes couvert. Si vous ne le voulez pas, le propriétaire bailleur possède une alternative : prendre une assurance habitation en location meublée. Dans ce cas, comme c’est lui qui va supporter le montant des mensualités, il peut augmenter le montant du loyer. Il est également dans son droit s’il menace de résilier le bail, faute d’assurance.

Pour choisir les bonnes garanties et franchises de votre assurance habitation, pensez à faire une estimation de votre maison ou appartement par un professionnel.

Une garantie des risques locatifs ou garantie responsabilité civile est l’offre la plus basique. Elle ne couvre alors que les dommages causés au logement, pour ne pas avoir d’ennui avec son propriétaire, mais ne couvre en aucun cas les biens de l’occupant qu’il amène avec lui, lors de son emménagement ni les problèmes qui seraient causés à des tiers. Des garanties supplémentaires sont à considérer dans un contrat intermédiaire, ce qui va faire monter un peu le montant des cotisations, mais le locataire sera plus serein.

Pour l’un comme pour l’autre, il est important de comparer les offres des assureurs, qui peuvent complètement différer ne serait-ce qu’au niveau de la prise en charge des sinistres (délai de carence, franchise…), mais aussi du prix demandé. Des comparateurs en ligne sont des outils gratuits qui peuvent apporter une réponse qualitative pour être bien couverts, tout en payant moins cher.