Stellantis Ventures, le fonds de capital-risque du groupe automobile dirigé par Carlos Tavares a annoncé sa participation en tant qu’investisseur stratégique dans Tiamat, une société française qui développe et commercialise la technologie des batteries sodium-ion. “Cette technologie offre un coût inférieur par kilowattheure et est exempte de lithium et de cobalt. La grande disponibilité du sodium offre de nombreux avantages en termes de durabilité et d’indépendance stratégique”, peut-on lire dans le communiqué de presse de l’entreprise.

Que fait la société Tiamat ?

Tiamat est une spin-off du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) français qui bénéficie de ses innovations. L’entreprise utilisera les recettes du plan de recherche du fonds, dont Stellantis Ventures fait également partie, pour lancer une usine de batteries sodium-ion en France. Dans un premier temps, celles-ci seront destinées aux appareils électriques et aux applications de stockage stationnaire et, par la suite, la production sera augmentée avec des produits de deuxième génération spécifiquement destinés aux véhicules Bev.

Les ambitions du plan “Dare Forward 2030”

“Trouver de nouvelles options pour des batteries plus durables et plus abordables en utilisant des matières premières largement disponibles est l’une des ambitions clés de notre plan stratégique Dare Forward 2030, selon lequel nous réduirons nos émissions nettes de carbone à zéro d’ici 2038″, a déclaré Ned Curic, directeur de l’ingénierie et de la technologie chez Stellantis. “Nos clients attendent des véhicules à zéro émission capables d’offrir autonomie, performance et commodité.”

Le plan Dare Forward 2030 a pour objectif d’atteindre 100 % des ventes de voitures électriques (BEV) en Europe et 50 % des ventes de voitures électriques et de véhicules utilitaires légers BEV aux États-Unis d’ici à 2030. Pour atteindre ces objectifs, Stellantis s’assure une capacité de batterie d’environ 400 GWh. Ce faisant, elle va dans la bonne direction pour devenir une entreprise neutre en carbone d’ici 2038 dans tous les domaines.

Pour soutenir cette ambition, l’entreprise a garanti l’approvisionnement en matières premières pour les véhicules électriques jusqu’en 2027 en signant des accords stratégiques mondiaux. En outre, elle investit dans le développement de technologies alternatives de stockage de l’énergie, telles que les batteries à l’état solide avec Factorial Energy, la chimie lithium-soufre avec Lyten et les ions sodium avec Tiamat.

En Europe, Stellantis confirme son leadership sur le marché des véhicules utilitaires

Pendant ce temps, Stellantis consolide sa deuxième place sur le marché de l’automobile dans l’UE29 avec une part de marché de 18,4 % en 2023 et une croissance des ventes de 5,9 % d’une année sur l’autre. Le leadership sur le marché des véhicules utilitaires reste incontesté, avec une part de marché de plus de 30 % et une croissance des ventes de 15 % en glissement annuel en 2022.

Tandis que sur le marché des véhicules électriques à batterie (BEV), l’entreprise enregistre une hausse de 14 % par rapport à 2022 et monte sur la plus haute marche du podium des ventes au niveau européen, avec une part de marché de 14,2 %. Le groupe, selon le communiqué, est en bonne voie pour atteindre son objectif de doubler son offre de modèles tout électriques en Europe d’ici fin 2024, conformément au plan Dare Forward 2030.

Verdict des analystes

Pour les analystes, Stellantis est en bonne voie pour devenir une entreprise à zéro émission nette d’ici 2038, toutes sources confondues. Quoi qu’il en soit, les experts du secteur ne s’attendent pas à ce que la nouvelle ait un impact significatif sur le cours de l’action, actuellement en hausse de 0,73% à 20,76 euros. Ils ont confirmé la note accumuler et l’objectif de cours à 25,50 euros. Le consensus Bloomberg compte actuellement 26 notes d’achat, 3 notes de maintien et 2 notes de vente avec un objectif de cours moyen de 24,68 euros.