
Une baisse conséquente sur 5 ans
Il est obligatoire ou fortement recommandé de souscrire différentes assurances. Beaucoup d’entre elles ont subi des hausses importantes depuis 5 ans. Citons l’assurance auto avec +16%, les mutuelles santé qui ont fait un bond de plus de 50% et 35% pour les assurances habitations.
Ce n’est pas le cas de l’assurance emprunteur qui, sur la même période, a vu son taux d’assurance de prêt baissé de 27%, ce qui la rend plus accessible pour les futurs candidats à l’achat immobilier.
Montant des assurances emprunteurs qui baisse : à qui cela profite ?
Certaines personnes ayant souscrit ce type d’assurance et ayant plus de 45 ans ont ainsi pu profiter de tarifs avantageux (-35%). Ce sont en effet les emprunteurs considérés comme à risque ; car prenant de l’âge qui ont tout intérêt à ne pas accepter l’assurance groupe et à se tourner vers des prestataires extérieurs lors de la souscription d’un prêt immobilier ; tout comme les personnes ayant des problèmes de santé. Même si elles doivent payer une surprime pour compenser le risque qu’elles représentent pour la compagnie d’assurance, il leur sera toujours possible de faire des économies.
Les plus jeunes, considérés comme des personnes à faible risque, peuvent faire le choix de l’assurance groupe, notamment pour s’assurer la réponse positive de la banque, mais parfois, même quand le prêt est accordé, ils ont tout intérêt à changer, pour profiter d’un tarif plus intéressant (-20%).
Assurance groupe vs celle des assureurs : ce qu’il faut retenir
Alors que l’assurance emprunteur ne relève pas de l’obligation mais qu’aucun prêt immobilier n’est accordé sans cette garantie, pourquoi proposer des tarifs plus bas ? C’est sans doute parce qu’elles savent qu’elles ont le monopole que les banques ne jouent pas la carte de la baisse des tarifs. Ce sont notamment les lois qui ont tout changé dans ce domaine (par exemple la Loi Lemoine) et que cela profite aux cabinets d’assurance.
Il est désormais plus facile de mettre les offres en compétition et à niveau de garantie égal de prendre la moins chère ; ce que ne peut pas refuser la banque.
Afin de trouver de nouveaux clients, les cabinets d’assurance ont jugé bon de pratiquer des tarifs plus abordables. Cette volonté a aussi pour objectif de faire davantage connaitre cette solution alors que le recours à l’assurance groupe reste majoritaire ; même si les prix demandés sont plus chers. Comme la banque fournit un document reprenant les garanties obligatoires de l’assurance groupe, il est facile de les comparer avec ce que proposent les différents acteurs extérieurs (les assureurs) pour choisir la moins coûteuse, en s’aidant par exemple d’un comparateur en ligne ou en demandant l’aide d’un courtier en crédit immobilier (aussi pour trouver le taux d’intérêt le plus intéressant).
Le profil de l’emprunteur mais aussi son projet sont autant d’éléments qui sont demandés pour arriver à trouver un résultat.
Quand faut-il comparer les offres pour son assurance emprunteur ?
Quand faut-il s’intéresser à l’assurance emprunteur ? Il est évident que la première fois est quand on demande un crédit immobilier pour acheter un appartement ou une maison. La loi Lagarde autorise un client à dire à sa banque qu’il préfère passer par la délégation d’assurance en refusant l’assurance groupe automatiquement suggérée.
Le fait cependant de ne pas prendre le temps de comparer les offres peut être préjudiciable en ce qui concerne la somme totale à rembourser (parfois, selon les profils et les projets : plusieurs dizaines de milliers d’euros, voire davantage…). Dès la première mensualité, on peut ainsi éviter de rembourser plus qu’on ne le devrait. Il ne faut pas oublier qu’en moyenne, un prêt immobilier en France se rembourse sur 20 ans. Un écart de plus de cent euros chaque année peut donc représenter une somme importante selon la durée choisie pour le prêt immobilier.
Enfin, même s’il s’agit de respecter le préavis de 15 jours prévu par la Loi Hamon pour les assurances emprunteurs souscrites il y a moins de 12 mois, cela est possible à n’importe quel moment. Dans le cas de la loi Lemoine, il faut attendre un délai de 2 mois seulement.
Taux d’assurance ou taux d’intérêt : lequel doit-on négocier ?
La bonne réponse est : les deux ! Car on a davantage tendance à se focaliser sur le taux d’intérêt. Cela est tout à fait justifié, mais il ne faut pas sous-estimer, comme dit, celui de l’assurance emprunteur.
Prenons un exemple, pour un prêt sur 25 ans, en empruntant 200 000 euros à un taux d’intérêt de 3,50%, ce qui représenterait une mensualité de plus de 1 000 euros, le montant de l’assurance emprunteur à un taux de 0,35% supposerait de rajouter presque 59 euros par mois. Le fait de négocier un taux d’intérêt à 3,40% supposera d’économiser 3 210 euros sur la durée de l’emprunt. En revanche, si on négocie aussi le taux de son assurance emprunteur qui passe de 0,35% à 0,25%, on pourra économiser 5 000 euros au final.
Une somme non négligeable, sachant que cela n’est qu’un exemple et que les taux sont tout autres, tout comme les sommes que les français sont susceptibles de demander pour leur projet immobilier.
Le dernier mot de Caroline
Alors que l’on a plus souvent tendance à vouloir négocier les frais de dossier (qui ne se paient qu’une fois), ces deux taux représentent les deux postes les plus coûteux du crédit immobilier. A méditer si une envie d’acheter se profile pour vous en 2025…