La hausse de la taxe foncière ; un impôt local ; était prévue. Pourtant, personne n’en connaissait exactement la teneur. Dans certaines grandes villes, cela risque d’être une douche froide pour les propriétaires.

Comment est déterminée la taxe foncière ?

Comme dit en préambule, la taxe foncière est un impôt local comme peut l’être la taxe d’habitation. Si celle-ci a disparu pour les résidences principales, elle est toujours en vigueur pour les résidences secondaires. Au contraire de la taxe d’habitation qui doit être payée par tout le monde (propriétaires et locataires), la taxe foncière concerne uniquement les propriétaires.

Son montant dépend d’une commune à une autre et est basé sur deux critères : des taux d’imposition qui relèvent de décisions de collectivités locales et la valeur locative cadastrale d’un bien donné. Aucun propriétaire ne paie donc la même taxe foncière, par contre, le niveau du taux peut inciter à se tourner vers l’achat dans telle ou telle commune quand il est peu élevé.

La valeur locative cadastrale correspond à la somme que pourrait tirer le propriétaire de son bien s’il était mis en location. Cette valeur qui n’avait pas changé depuis les années 70 est en train d’être réévaluée ; ce qui n’est sans doute pas une bonne nouvelle pour de nombreux biens.

Comment expliquer une telle hausse de la taxe foncière ?

Autre point noir qui explique la hausse de cette taxe : l’inflation que connait le pays. Les communes font face à une flambée de leurs dépenses. La rénovation des biens anciens qui fait partie des attributions des élus se fait avec des matériaux qui sont difficiles à faire acheminer et dont le prix a parfois triplé. Dans l’attente de cette rénovation, ils doivent les chauffer. La hausse des prix de l’énergie n’arrange rien.

Pour aggraver la situation, les communes, pour leurs emprunts auprès des banques, optent quelquefois pour un taux révisable. Quand ces derniers étaient au plus bas, les conditions ; comme tout à chacun ; leur étaient favorables mais on assiste à leur remontée depuis janvier et ce, de façon spectaculaire.

Alors que certains maires, lors de leur campagne, avaient promis une stabilité voire une baisse parfois de la taxe foncière, ils doivent maintenant faire face à tous ces problèmes auquel s’ajoute le désengagement progressif de l’Etat. Conséquence : beaucoup n’ont pas d’autre choix que d’augmenter drastiquement le montant de la taxe foncière. Alors que dans certaines petites communes, cette augmentation ne sera que de quelques pourcents, d’autres très grandes agglomérations vont l’augmenter de plus de 10%.

L’augmentation la plus significative sera à Tours (+15,4%, ce qui représente quelquefois 120 euros en plus par foyer, chaque année). Marseille, avec 14% d’augmentation arrive pour l’instant en deuxième position, suivie de Strasbourg et Nantes. Les chiffres ne sont cependant pas tombés partout. Alors que le pouvoir d’achat était le sujet de préoccupation principal pendant la campagne présidentielle, les propriétaires savent qu’ils vont devoir continuer à se serrer la ceinture pour payer toutes leurs charges.