La transition écologique initiée par le gouvernement est en marche depuis quelques années. Une belle initiative qui va permettre aux 4.8 millions de personnes qui vivent dans des logements mal isolés de gagner en confort thermique. Le deuxième but étant, bien sûr, de réduire leurs factures énergétiques. Pourtant, le calendrier fixé par l’Etat est inatteignable selon les professionnels du secteur immobilier.

Tous les biens immobiliers isolés en 2034 ?

Impossible, en 2034, de pouvoir mettre en location un bien immobilier dont le DPE afficherait un E. Plus un logement se rapproche de A, moins il est énergivore. On comprend qu’un DPE E suppose une mauvaise isolation et donc des factures de chauffage élevées. Dès 2025, soit dans moins de 4 ans, les plus énergivores (DPE G) ne pourront plus être mis sur le marché de la location. Trois ans plus tard, ce sont les F et donc les E en 2034.

Un bien immobilier lors d’une vente doit faire l’objet d’un diagnostic immobilier, dont celui relatif à la consommation énergétique. Pour l’instant le DPE tel qu’il est élaboré ne correspond pas à la réalité du logement, car les experts se basent le plus souvent sur les consommations des habitants. Dès juillet prochain, il va évoluer pour prendre en considération l’année de construction, les matériaux utilisés, le type d’isolant et chaque pièce fera l’objet d’une étude drastique pour voir s’il y a des déperditions de chaleur, l’état des menuiseries etc…

Le DPE apparait sur les biens également mis à la location. Un locataire pourra donc sommer son propriétaire d’effectuer des travaux, pour gagner en confort et payer moins cher ses factures. Tel est l’objectif du gouvernement et il est louable.

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Des délais trop courts et travaux onéreux

Pourtant, les professionnels de l’immobilier estiment que les délais impartis sont trop courts. Il faut également que les propriétaires prennent l’initiative de réaliser les travaux. Des travaux d’isolation qui ont un coût. Pour arriver au niveau acceptable (soit un DPE D), il faut débourser en moyenne 22 000 euros. Pour arriver à l’étiquette la plus performante, ce montant est presque doublé (40 000 euros en moyenne).

Les aides du gouvernement peuvent donner un coup de pouce. Mais les travaux pris en charge, le montant accordé et les publics qui peuvent y prétendre peuvent changer, d’année en année. De quoi inquiéter les propriétaires concernés par ce type de réhabilitation. Ils seront pourtant tenus de se conformer à ce qu’exige le gouvernement, sous peine de rester avec des logements sans locataires…