Après avoir bénéficié d’une prestation de service ou de la réception d’un produit, le client (même s’il s’agit d’une entreprise) est tenu, en France, de payer sous 30 jours. Selon les contrats, ce laps de temps peut être plus long ; sans toutefois pouvoir dépasser les 60 jours. Au-delà, si la facture n’est pas honorée, on parle d’impayé ou de défaut de paiement.

Quand un client ne respecte pas ce délai, il peut se voir infliger des pénalités de retard qui viennent s’ajouter au montant dû initialement. Si cela lui est préjudiciable, cela n’est rien en comparaison de l’entreprise créancière qui n’obtient pas son paiement. Cela peut avoir des conséquences dramatiques, puisqu’à cause de cela, 25% des faillites sont imputables à des défauts de paiement…

Qu’est ce qu’un défaut de paiement ?

faqOn parle de défaut de paiement dès lors qu’un débiteur (particulier ou professionnel) n’est pas en mesure de rembourser une dette ; soit une somme d’argent qu’elle doit à autrui. Dans le cas d’une entreprise, celle-ci peut ne pas être en mesure de payer les remboursements qu’elle doit. Mais elle peut aussi sciemment éviter ou arrêter de réaliser les versements, pour une raison donnée.

Les créanciers ont tout intérêt à anticiper longtemps à l’avance les éventuels défauts de paiement et être en mesure d’y faire face, financièrement parlant. Néanmoins, il est toujours préférable de se prémunir contre le risque d’impayé, plutôt que de devoir trouver des solutions pour y faire face. Il existe dans ce sens, plusieurs solutions comme la souscription d’une assurance-crédit qui permet alors de réduire les pertes suite à un impayé (jusqu’à 95% de la valeur de la vente), même s’il faut concrètement payer pour cette aide.

Comment peut-on prévenir les défauts de paiements ?

Que le montant soit important ou pas, un défaut de paiement peut avoir des conséquences plus ou moins graves, y compris à court terme sur le fonctionnement d’une structure. Il est donc indispensable quand on crée son entreprise ou quand on a déjà été victime d’un défaut de paiement de tout faire pour que cela n’arrive pas. Il existe des solutions pour limiter ce risque, mais elles ne sont pas toujours faciles à mettre en œuvre en fonction des situations.

Crédits : une menace à considérer

Même s’il s’agit d’une facilité de paiement pour le client, la lui proposer sous-tend un risque pour l’entreprise qui la met en place. Elle peut en effet faire face à un retard de paiement ou pire un défaut de paiement pur et simple. Il existe heureusement différents modèles d’analyses des menaces que peut représenter chaque client. L’entreprise peut ainsi tenir compte de certains indicateurs comme le ratio de liquidité, le délai moyen qu’elle accorde à sa clientèle pour régler ses achats ou ses prestations, mais aussi le pourcentage d’impayés connus.

La solvabilité

Quel est le niveau de santé financier du client : voilà la première des choses à connaitre afin de limiter le risque de défaut de paiement. Il faut pour cela étudier son historique de crédit. Quand le client est une entreprise, il est relativement facile d’accéder à son chiffre d’affaires, ses activités de recouvrement ou le fait qu’elle ait déjà été sous le coup d’une décision judiciaire, en consultant les archives publiques.

Dans le cas d’une SARL, on peut aussi faire des contrôles de ce que l’on appelle la « diligence raisonnable », en obtenant une copie des comptes. Ce document met en lumière des éléments relatifs aux administrateurs ou encore les hypothèques.

Bien gérer les crédits

Si l’on souhaite mettre en place une solution de crédit, il est important d’instaurer des stratégies qui viseront à limiter autant que faire se peut, voire supprimer le risque de défaut de paiement. On peut par exemple mettre en œuvre des critères qui vont permettre de définir la solvabilité du client, afin de lui accorder ou non le crédit en fonction des éléments récoltés, fixer des limites en termes de crédit, ou encore ne pas appliquer un taux d’intérêt fixe, mais corrélé au niveau de risque que représente chaque entreprise avec qui on procède de la sorte.

Outre ces points, il faudra faire stipuler des points concernant les clauses restrictives ou encore établir un délai de recouvrement qui soit suffisamment raisonnable pour le client, sans mettre à mal la situation financière de l’entreprise créancière. Ces documents doivent faire l’objet d’une lecture par l’entreprise à qui est accordé le crédit et le dirigeant devra les signer, bien entendu ; ce qui marquera sa compréhension des termes et son accord.

Une des possibilités pour éviter le défaut de paiement est de permettre au besoin le remboursement anticipé du crédit, quand la trésorerie de l’entreprise cliente le permet. Chaque facture ; envoyée régulièrement (par semaine ou par mois) doit comporter bien entendu les coordonnées bancaires pour que le client puisse effectuer son remboursement à réception. Pour ce faire, proposer le prélèvement automatique en ligne sur son site peut être une bonne idée.

Pas question de laisser la situation s’envenimer, faute d’un contrôle des crédits drastique ou encore d’une absence de communication. Il est important d’investir dans un logiciel de comptabilité qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur ce qui est payé ou encore restant dû et par qui. A contrario, le bon remboursement doit payer : un client qui ne présente pas ou peu de risque parce que l’on a l’habitude d’être remboursé dans les temps peut se voir proposer un délai de remboursement plus long et un crédit plus important.

Défauts de paiement effectifs : comment faire face ?

signer contrat

  • Il est important de toujours procéder à l’amiable dans un premier temps et de tenter de comprendre pourquoi le règlement a pris du retard ou que l’on fait face à un vrai défaut de paiement : cela peut être un acte de négligence momentané. Pour cela, passer un appel téléphonique ou envoyer un courrier de rappel courtois est de mise.
  • Aucune réponse ? La seconde étape consiste en l’envoi d’une lettre recommandée de mise en demeure.
  • Si ces deux démarches ne donnent rien, il faut faire appel à un service de recouvrement de créance. Contrairement aux entreprises lambda, ils ont les ressources pour permettre le remboursement de la dette et la procédure est raccourcie.

Les choses à retenir sur l’affacturage

Vous faites face à un ou plusieurs défauts de paiement et cela affecte la santé financière de votre entreprise ? Vous pouvez remédier à la situation en attendant d’être remboursés, en obtenant de l’argent, par le biais de votre banque ou d’une entreprise spécialisée : c’est ce que l’on appelle l’affacturage.

Il s’agit d’une solution de financement ponctuel, dont il faut connaitre les conditions. Celles-ci peuvent varier en fonction de l’entité financière, mais l’affacturage peut se révéler la solution idéale pour ne pas se mettre en situation délicate, à cause d’autrui.