Si elle n’est pas nouvelle, elle est moins connue sans doute que la prime de Noël, tant attendue par de nombreux salariés ou encore que le versement d’un treizième mois. Pourtant, à l’heure où les entreprises ont du mal à recruter, mettre cela au sein de leur structure peut être un bon moyen d’attirer mais aussi de fidéliser de futurs collaborateurs.

En quoi consiste l’épargne salariale ?

L’épargne salariale est, comme celle de Noël, une prime que l’employeur décide de donner à ses collaborateurs pour les remercier de leur bon travail. Par contre, contrairement à une prime plus classique, son objet n’est pas forcément de profiter de l’argent (ce qu’il est pourtant possible de faire), mais aussi de faire le choix de le mettre de côté, sous forme d’épargne, de type PER (Plan Epargne Retraite) par exemple, afin de prétendre à une réduction fiscale.

Que ce soit pour l’entreprise ou pour les salariés, cette solution présente plusieurs atouts. En premier lieu, le versement de cette épargne salariale est la plupart du temps conditionné à l’obtention de certains résultats. Un employeur peut, en amont, avec ses collaborateurs, fixer des objectifs divers.

Cela peut être lié à la satisfaction client qu’ils peuvent relever grâce à des études ou encore un chiffre d’affaire donné qu’il faut atteindre avant la fin de l’année. Pour l’employeur, atteindre ces objectifs est forcément bon pour son entreprise, sa réputation et sa pérennité. Pour le salarié, c’est un but à atteindre et la satisfaction quand il touche cette prime, à la fin de l’année.

Elle coûte moins cher pour l’entrepreneur qui souhaite la mettre en place, mais c’est un moyen pour un salarié, de se constituer une épargne, notamment pour le moment de la retraite.

Des plans d’épargne pour placer ses primes

Chaque année, les salariés qui touchent une prime – qu’il s’agisse d’intéressement, de participation ou de partage de la valeur (voir ci-après) – peuvent choisir de la placer, ou non, sur un plan d’épargne salariale. Deux options principales s’offrent à eux :

  • Le PEE (Plan Epargne Entreprise) est un dispositif pensé pour l’épargne à moyen terme. Il permet de profiter d’avantages fiscaux et sociaux attractifs, tout en constituant progressivement un capital ;
  • Le PERECO (Plan d’Épargne Retraite d’Entreprise Collectif) qui vient en remplacement de l’ancien PERCO, s’inscrit plutôt dans le long terme et vise à accompagner le salarié une fois à la retraite.
En choisissant d’investir leur prime dans l’un de ces plans, les salariés peuvent bénéficier d’une exonération d’impôt sur les sommes versées, ce qui renforce l’intérêt de ces solutions d’épargne.

La prime de partage de la valeur

La prime de partage de la valeur, autrefois appelée prime Macron, permet aux entreprises de verser un coup de pouce financier à leurs salariés tout en profitant d’allègements fiscaux et sociaux, dans la limite d’un plafond. Ce dispositif, valable jusqu’au 31 décembre 2026, laisse à l’employeur une totale liberté sur le montant attribué. Il ne peut toutefois pas remplacer un élément normal du salaire.

Une fois mise en place, la prime doit être versée à tous les salariés : employés en CDI ou CDD, à temps plein ou partiel, intérimaires travaillant dans l’entreprise, agents de certains établissements publics ou encore travailleurs en ESAT.

Les bénéficiaires peuvent choisir d’investir cette prime dans un plan d’épargne salariale, comme un PEE, mais ils disposent pour cela d’un délai strict de 15 jours après la remise de la fiche d’information. Passé ce délai, l’épargne n’est plus possible.

Quel produit d’épargne rapporte le plus ? Lequel choisir ?  Découvrez nos guides sur les produits d’épargne comme le LEP, le PEA ou le LDDS : avantages, plafond, taux, imposition, etc.

Epargne salariale : quels sont les avantages ?

Là, tous les salariés, grâce à leur entreprise peuvent non seulement se créer une épargne pour le moment où ils ne seront plus dans la vie active, mais aussi prétendre à une réduction de leur impôt en la plaçant sur des fonds.

Autre atout, avoir des avantages sociaux, ce que ne permet pas le salaire. Renforcer le pouvoir d’achat (la prime peut être l’équivalent d’un 13ème mois), se protéger (épargne de précaution), se faire plaisir plus facilement si l’on compte utiliser l’argent à court terme pour concrétiser un projet sont autant d’arguments de poids en faveur de l’épargne salariale.

Des sociétés spécialisées, conscientes que l’épargne salariale pouvait sembler nébuleuse tant en termes d’obtention que sur toute la partie épargne (durée de détention, quels placements…), proposent aujourd’hui des outils simples à comprendre, à destination des chefs d’entreprise en premier lieu qui seraient intéressés, mais aussi pour les salariés pour expliquer les atouts de cette prime et pourquoi elle touche directement, aussi, leur bien-être financier.

Car si l’on peut, en plus de tout le reste, proposer des points d’attractivité comme un baby-foot dans une salle de détente ou l’accès gratuit à une salle de sport, ce que recherchent les salariés, c’est une promesse salariale de qualité. C’est le cas avec cette prime et cela peut être un support intéressant pour les chefs d’entreprise qui peinent à recruter, surtout en ce moment.