Que ce soit au niveau du Medef ou des entreprises elles-mêmes, les pros ont compris que le monde du travail a changé. Peut-on entièrement imputer cela à la crise du Covid-19 et aux confinements ? Cela n’est pas certain, car la situation devait couver depuis quelques années et ces périodes propices à la réflexion n’ont été sans doute qu’un déclencheur. Les entreprises peinent à recruter et ce dans plusieurs domaines. Pourtant, la reprise est forte. Comment faire pour trouver les bons candidats en 2021, mais aussi l’année prochaine ?

Processus de recrutement : les méthodes à appliquer pour trouver des candidats

C’est un professionnel du recrutement, travaillant sur le terrain depuis plus de 15 ans qui constate aujourd’hui une réelle différence en matière de recrutement. Après en avoir parlé avec des entrepreneurs, il a livré récemment un témoignage écrit où il explique que les chefs d’entreprise ont dû changer leur fusil d’épaule en ce qui concernait leur façon de recruter. Et pour cause : les annonces d’emploi postées sur des sites comme le Pôle Emploi ne donnaient aucun résultat ou alors pas ceux qu’ils attendaient.

Des personnes ont bien postulé, mais étaient tellement loin en termes de formation initiale ou d’expérience que leur candidature avait été écartée d’office. Sauf que, après quelques semaines, ces mêmes CV et surtout lettres de motivation ont été reprises en main.

Elles émanaient pour la plupart de personnes qui souhaitent opérer une reconversion professionnelle et n’ont pour seul bagage qu’une motivation de fer et de la détermination. Après quelques échanges, elles ont été embauchées en période d’essai et cela fonctionne. Il ne faut donc plus, quand on est un dirigeant, se cantonner aux quelques secondes que l’on accorde généralement aux réponses que l’on reçoit.

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Revoir sa pratique pour pouvoir recruter plus efficacement

Depuis quelques années, les soft skills ; soit les qualités innées d’une personne qu’elle a peu l’occasion de mettre en pratique dans son travail, mais qui pourraient contribuer à faire avancer l’entreprise ; sont très recherchées.

Honnie pendant une période, la section « activités extraprofessionnelles » fait son grand retour. Car une personne qui joue aux échecs réfléchit et est stratège, une autre qui œuvre dans des associations a de l’empathie…

Le savoir-être en entreprise tend à détrôner le savoir-faire (6 recrutements sur 10), dans certains secteurs. Le reste peut s’apprendre. 84% des personnes s’intéressent à l’entreprise et cherchent à en savoir plus sur elle avant de postuler. Et ce n’est pas seulement pour répondre aux questions qui seraient posées en entretien. Les candidats accordent de l’attention aux valeurs portées par l’entreprise, d’où l’intérêt de valoriser son activité.

Fini les recrutements qui passent par des tests, des écrits, des oraux devant plusieurs personnes. Les phases d’embauches trop compliquées ou trop longues impliquent de perdre des personnes de qualité en route. Il faut savoir aller à l’essentiel.

Miser sur la formation

Les personnes ont à cœur d’apprendre et de se former. Proposer à l’interne des formations régulières, innovantes est un bon moyen de les fidéliser. Il ne s’agit nullement de faire désormais ce que l’on appelle du recrutement par défaut. C’est-à-dire prendre un ou plusieurs candidats parce que l’on ne trouve personne, mais bien de s’interroger sur sa pratique.

Quel était le mode de recrutement qui était pratiqué jusqu’alors, quelles sont ses failles ? Un turn-over peut-être important est constaté dans l’entreprise : pourquoi ? Salaire qui n’est pas suffisant ? Pénibilité qui n’est pas prise en compte ? Aucune mutuelle d’entreprise ? Ambiance de travail délétère ?

Il y a forcément des choses à améliorer pour trouver les candidats de demain. Ceux qui apprécieront de travailler dans cette entreprise et qui auront envie d’y rester.