Avec 93% des employeurs qui prévoient de procéder à une embauche l’année prochaine, il est probable qu’il y ait un poste qui vous ressemble. Même si les chiffres annoncent un recul du chômage, ils sont à relativiser. Beaucoup de personnes sont susceptibles de postuler et il faut donc arriver à se démarquer. L’expérience professionnelle et la formation initiale sont bien entendu des points essentiels, mais ce ne sont pas les seuls indicateurs que recherchent les recruteurs. Ils se tournent désormais souvent vers les soft skills qu’ils décèlent en entretien. De quoi avoir envie de se préparer d’autant mieux, pour marquer les esprits et repartir avec un contrat pérenne en poche.

Soft skills : attention aux faux amis

Les soft skills. On ne parlait pas d’eux il y a quelques années et c’est sans doute bien dommage, car les qualités d’un individu ne sont pas le reflet de sa formation académique ou encore de son expérience au travail. Cependant, les habitudes ont la vie dure et cela fait seulement quelques années que l’on se rend compte que le savoir-être et les qualités innées (ou parfois acquises par d’autres biais que le travail) sont une plus-value pour de nombreuses professions mais aussi pour pouvoir travailler avec une équipe et une hiérarchie.

Pour rappel, que sont les soft skills ? Ce sont vos principaux traits de caractère. On peut en avoir tout à fait conscience pour les utiliser au mieux. Mais dans le doute, il peut toujours être utile de demander l’avis des proches. Cela peut être l’esprit d’équipe, le sens de l’organisation ou encore la tolérance. Pourquoi cela a pris une telle importance dans le monde du travail ?

Pour plusieurs raisons : un employeur a désormais à cœur de promettre une excellente expérience client. En raison d’une très forte concurrence marquée notamment par Internet qui l’ouvre à l’international dans de nombreux domaines, il faut arriver à faire la différence. Avoir des salariés qui ont des soft skills permet aux entreprises de proposer un service en phase avec les besoins de la clientèle.

Une différence marquée de point de vue, un sentiment d’injustice, une jalousie, des manières différentes de travailler : il n’en faut pas plus pour que des personnes ne s’entendent pas au sein d’une équipe. Or, difficile de compartimenter. Quand ce n’est pas le cas, la communication interne en pâtit et donc forcément le travail à accomplir.

Cela a une incidence sur la productivité, l’efficacité et par extension sur le chiffre d’affaires. Pour éviter les conflits autant que possible (ou que les acteurs en place, soient en capacité de mettre en place des actions, pour ne pas envenimer la situation), il est important de s’entourer des bons collaborateurs ; ce qui se fait lors du recrutement.

Enfin, les français, surtout depuis les confinements ont un nouveau rapport au travail. Ils veulent de bonnes conditions pour exercer leur métier et cela va au-delà du simple aspect financier. Impossible pour eux, désormais, de travailler pendant des heures dans une ambiance délétère. Les chefs d’entreprises ne peuvent pas se permettre une démission silencieuse, voire une démission tout court, car un trop fort turn-over est toujours préjudiciable.

Revenons aux soft skills. S’il est important de les mettre en avant, il faut se méfier des faux amis en la matière. Car certaines qualités peuvent se révéler des défauts dans le monde du travail. Une personne méthodique et ordonnée pourrait par exemple être taxée de maniaque. Il faut donc, quand on explique qui on est, arriver à déjouer certaines questions pièges ou les anticiper, pour rassurer l’employeur. Vous appréciez l’ordre et l’organisation, parce que cela vous permet d’avancer plus vite dans votre travail. Cependant, vous n’êtes pas rigide, car vous avez su mettre en place telle ou telle action par le passé etc…

Quels sont les soft skills que les employeurs recherchent ?

Bien entendu, conjuguer des hard skills (le savoir-faire) et des soft skills reste toujours la combinaison gagnante. Les employeurs ne peuvent pas se contenter d’un savoir-être pour leur structure. Ainsi, en 2023, vous devrez savoir prouver que vous êtes en capacité de travailler en équipe (collaboration). Même si certains métiers sont un peu solitaires ou que l’on vous demande, par ailleurs d’être autonome, vous ne devez pas avoir de mal à aller vers l’autre pour lui proposer de l’aide, mais aussi accepter l’aide que l’on vous offre, pour un but commun : les tâches assignées. Il est important d’intégrer rapidement la culture d’entreprise et de partager ses valeurs pour un travail collaboratif.

Garder jalousement les informations pour soi, afin de monter en grade, cela se voit certes dans les séries mais ce n’est pas ainsi que l’on doit être dans les entreprises françaises. La communication est un point primordial, pour avancer, mais aussi pour que les salariés éprouvent un bien-être. Ils font partie d’une équipe et on prend le temps de leur parler, pour qu’ils puissent adapter leur travail en conséquence.

Un problème survient. Si vous êtes en situation de repli ou d’attente, vous n’apportez rien à l’entreprise qui préférerait que vous soyez force de proposition. Cela ne veut pas dire que l’on attend de vous de solutionner tous les problèmes, mais on doit voir une certaine implication et l’absence de crainte pour exprimer un point de vue ou des idées (si elles sont bien entendu constructives).

Pour se démarquer, un bon savoir-faire ne suffit pas et les entreprises le savent bien, surtout à l’approche de 2023. Avoir des collaborateurs qui font preuve de curiosité ou encore de créativité est un atout pour arriver sortir du lot, vis à vis de la concurrence.