Pour beaucoup de travailleurs précaires, la fin de leurs droits était prévue pour la fin février. Ces personnes directement touchées par la crise économique induite par le Covid-19, avaient déjà vu leur ARE se poursuivre, de mois en mois, grâce à la décision de la Ministre du Travail. La reconduction jusqu’à juillet est un soulagement, mais après ?

Que va-t-il se passer pour les demandeurs d’emploi après juillet 2021 ?

Prolongée ou pas prolongée ? Cette angoissante question, les demandeurs d’emploi en fin de droit se la posaient, il y a encore quelques jours. Il est vrai que les propos de la Ministre n’étaient pas clairs à ce sujet.

Personne ne peut dire si et quand la pandémie va prendre fin, et donc quand les restrictions liées à certains secteurs d’activité vont cesser. Or, ce sont surtout les travailleurs exerçant dans le domaine de l’hôtellerie et la restauration qui sont touchés par la crise. En octobre dernier, l’allocation chômage a été automatiquement renouvelée et ce, à 100% pour les bénéficiaires jusque fin janvier, puis ensuite fin février.

Cela devait donc prendre fin ces jours-ci mais le dispositif est bel est bien reconduit jusqu’au 30 juin 2021, sauf ; précise la Ministre ; si la situation venait à évoluer. Auquel cas, elle stopperait la prolongation exceptionnelle de cette aide. En cumulant le nombre de chômeurs en fin de droit, ce sont plus de 450 000 personnes qui, pour l’instant, profitent de cette aide mensuelle pour survivre, en attendant de retrouver un emploi, si la situation le permet.

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Ne pas basculer vers les minima sociaux

Leur plus grande crainte étant ; faute de ressources complémentaires ; de basculer dans les minima sociaux comme le RSA (Revenu de Solidarité Active) ou l’ASS (Allocation Solidaire Spécifique), sachant que ces aides ne représentent respectivement que 506 et 564 euros mensuels.

Le basculement vers ces aides financières n’est par ailleurs pas automatique. Il faut en faire la demande auprès du Pôle Emploi, que cette dernière soit examinée et que la personne corresponde aux critères d’octroi. De nombreuses personnes, au mois de juin dernier ont été contraintes d’en faire la demande ; ce qui augmente le nombre de bénéficiaires. Il a franchi le seuil des 2 millions en France.