Déjà en janvier dernier, la Banque de France affirmait vouloir fermer 13 caisses de tri ; ce qui allait entrainer un licenciement de 131 postes. Depuis 20 ans, les effectifs de cette institution ont été drastiquement revus à la baisse ; puisque réduits de moitié. Ce n’est pourtant que le début de la vague. D’ici 3 ans, la Banque de France envisage de supprimer environ 600 postes. Une situation ubuesque sachant qu’elle est en première ligne face aux conséquences de la crise du Covid-19.

Crédits, situation de surendettement : une explosion de demandes

Ce sont les syndicalistes qui regrettent le plus cette diminution d’effectifs et pensent au contraire que les emplois devraient être maintenus ; surtout en cette période. Beaucoup de salariés approchant de la retraite, ce sont eux qui vont quitter la Banque de France et on n’assistera donc pas à des départs contraints. Pourtant, ces emplois ne seront pas remplacés.

Or, depuis le début de la crise économique, les demandes de médiation pour les crédits ont explosé. Selon les personnes de la CGT, elles auraient été multipliées par dix. Ce n’est pourtant pas, loin s’en faut, l’unique mission de la Banque de France. Elle est surtout connue pour statuer sur les situations de surendettement des particuliers. Si pour l’instant, les chiffres se maintiennent, il est évident que le plus gros des demandes reste encore à venir, malheureusement.

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Aides de l’état : un écran de fumée

Les aides de l’Etat permettent de maintenir certaines personnes et ménages à flot, les situations d’endettement sévère devraient arriver dans quelques mois, vers l’automne. Enfin, une des autres missions de la Banque de France consiste à proposer un accompagnement financier aux entreprises notamment en ce qui concerne les lignes de crédit.

Si la situation est encore tenable, avec les salariés qui restent en poste ; qu’en sera-t-il au mois de septembre ? Même si la vaccination est en marche, certaines régions ont été reconfinées ; dont l’Ile-de-France. Un mois complet avec une activité réduite ne peut qu’aggraver la situation économique.

Les aides gouvernementales servent pour l’instant d’écran de fumée et personne ne mesure à quel point l’impact peut être important, une fois qu’elles seront supprimées, tant pour les entreprises que pour les particuliers. Se révéleront alors les chiffres « durs » du chômage, mais aussi les dépôts de bilan des entreprises.