La mise en place du nouveau DPE en juillet 2021 a fait l’effet d’une bombe chez certains propriétaires. Certains ont été surpris d’apprendre que le bien qu’ils mettaient en location était considéré comme très énergivore et supposait d’y faire des travaux.

En effet, le Gouvernement dans le cadre de la transition énergétique entend de plus pouvoir mettre à la location ce que l’on appelle des “passoires thermiques”. Beaucoup de bailleurs, devant ce fait accompli ont décidé de vendre. Et si le nouveau DPE pouvait être une chance, au contraire ?

Nouveau DPE : ce que cela change pour les bailleurs

Bien entendu, le nouveau DPE est vu comme une chance pour les locataires qui ne paieront plus un loyer exorbitant pour un logement énergivore qui leur coûte par ailleurs cher, au niveau des factures de chauffage.

Dans quelques mois à peine (le 25 août prochain), les propriétaires ne pourront plus mettre leur bien en location, en espérant le réévaluer, chaque année, au niveau du loyer. Celui-ci sera gelé, en attendant que des réfections soient faites. Cela concerne les biens qui sont actuellement classés F ou G. Dès l’année prochaine, ils ne pourront plus être mis en location du tout. Le gel du montant des loyers est donc une première étape.

Or, ces travaux coûtant relativement chers et beaucoup de propriétaires les mettent en vente, avant même de se renseigner sur ce qu’il est possible de faire. Là encore, pour les personnes qui veulent faire une bonne affaire et entendent faire des travaux, il est possible d’acheter un bien immobilier pour un prix très correct. Dans les deux situations, les propriétaires initiaux sont perdants.

Vous avez un projet locatif ? Vous souhaitez en savoir plus le statut LMNP ? Découvrez notre guide sur complet : avantages, fiscalité, démarches, etc.

Des aides de l’Etat pour les propriétaires bailleurs de logements énergivores

Certains propriétaires, en entendant parler de la transition énergétique et de la volonté de proposer des logements peu énergivores ont pris les devants et entamé des travaux. Il ne faut pourtant pas qu’ils oublient de faire actualiser le DPE pour que les travaux et leur effet puissent être validés par un diagnostiqueur (voir notre guide sur le diagnostic immobilier).

Les DPE sont en effet des documents à durée limitée et toute modification implique de devoir en faire établir un nouveau, surtout si l’on envisage une mise en location ou encore une vente. Les artisans reconnus RGE sont les seuls qui peuvent effectuer les travaux, si le propriétaire veut profiter des aides de l’état. Il faut pourtant agir vite car les demandes sont nombreuses et le délai court, pour pouvoir relouer ces biens qui consomment trop.

Mieux vaut hiérarchiser les travaux. Une très bonne chaudière au gaz ou au fioul ne donnera aucun résultat, si la toiture ou les murs sont mal isolés ou encore si les fenêtres doivent être changées. Au final, quand il y a beaucoup à faire, la facture peut être élevée. Mais des aides existent, tant au niveau du Gouvernement, avec notamment MaPrimeRénov’ qui permet d’améliorer les performances énergétiques de 3 logements, en plus de sa résidence principale pour les propriétaires bailleurs.

D’autres aides émanant de l’ANAH ou encore de certaines communes, peuvent se cumuler, pour alléger la facture. Au final, le bien, répondant aux normes en vigueur peut se louer plus cher ou être mis en vente en espérant faire une belle plus-value.

l ne faut pas oublier que les biens immobiliers en vente sont une denrée rare et se monnaient à prix d’or, surtout dans certaines régions. Le calcul est à faire pour voir si cela vaut la chandelle, mais la réflexion doit être de courte durée, car 2023 approche déjà à grands pas.