En France, comme dans de nombreux pays, il est interdit de travailler sans être déclaré. Le but, pour les employeurs, tout comme pour les salariés est de gagner de l’argent, sans le déclarer au fisc. Pourtant, l’Urssaf, sous l’impulsion du gouvernement a mis en œuvre et renforcé différentes stratégies afin de mettre à jour les fraudeurs. La tactique a payé en 2023 et le gouvernement entend faire encore mieux d’ici 2027…Avis aux personnes concernées…

Un ciblage plus concret pour dénicher les travailleurs au noir

Il est courant de voir dans les médias que le gouvernement traque la moindre possibilité de récolter de l’argent. Après avoir mis en place une surveillance pour débusquer les piscines non-déclarées ou encore les ALD, il s’attaque à un autre problème : le travail au noir. L’URSSAF qui se charge de collecter les cotisations des employeurs a été missionnée pour cibler de manière plus efficace les personnes qui en emploient d’autres sans les déclarer.

Ces redressements fiscaux ont explosé en 2023 avec une recette dépassant le milliard d’euros ; soit le double de l’année d’avant. Mais comment est-ce possible ? Si des agents, comme nous allons le voir, ont été expressément été missionnés sur cette tâche épineuse, ils s’appuient désormais sur un incontournable, dont on parle sans arrêt depuis quelques temps : l’intelligence artificielle.

Grâce à elle et à ce que l’on appelle le data mining ; soit le fait de procéder à du forage de données, il est plus facile de débusquer des anomalies dans les déclarations et donc de se rapprocher des personnes qui sont ressorties. Fort de ce succès historique en termes de chiffre et donc de recettes, le gouvernement et l’Urssaf ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin.

De plus en plus d’agents pour un objectif d’ici trois ans

Les employeurs qui ont recours au travail au noir tentent généralement de dissimuler cela sous du travail indépendant et donc l’externalisation de tâches en ne payant que pour cette dernière sans s’acquitter des charges patronales comme cela serait le cas avec du salariat classique. Pourtant, cette fausse sous-traitance n’est donc pas passée entre les mailles du filet de l’AI et des quelques 330 agents qui ont été affectés pour déceler les fraudes en la matière.

D’ici trois ans, ils seront près de 500 à traquer les chiffres douteux, avec l’aide du forage de données. Est-ce que les chiffres avancés ici vont faire réfléchir les employeurs et les inciter à revoir leurs (mauvaises) pratiques ? Ce n’est sans doute pas ce que pense le Premier Ministre Gabriel Attal qui évoquait cette victoire lors d’un déplacement dans les Vosges.

Plus de 5 milliards ; soit presque 4 fois plus que ce qui a été collecté cette année ; c’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement à cette date, en termes de recettes concernant le travail au noir.