La loi Bourquin permet aux futurs propriétaires de changer d’assurance emprunteur, quand ils s’aperçoivent, après avoir souscrit celle de la banque, qu’il est possible de trouver moins cher ailleurs. Dans les faits ; ce qui est corroboré par Xavier Bertrand ; cela n’est pas si simple.

Changer d’assurance : un parcours du combattant

Pour Xavier Bertrand qui se présente à la Présidentielle, les banques ne jouent pas assez le jeu. Alors que légalement, elles sont tenues d’accepter la décision de leurs clients, elles ne font rien pour faciliter cette transition, quitte même à mettre quelques bâtons dans les roues.

Plusieurs témoignages de personnes confrontées à ce problème le confirment : double cotisation, parce que la banque dit ne pas avoir reçu le document, conseiller qui ne répond pas aux mails ni aux appels, propos évasifs : tout est fait, apparemment, pour décourager les personnes. Pourtant, les banques ont déjà une condition, quand on ne souhaite pas prendre leur assurance et que l’on veut se tourner vers un cabinet extérieur : que le niveau de garantie soit à minima le même que celui qu’elles proposent.

L’assurance emprunteur vise à trouver une solution quand une personne en train de rembourser un crédit immobilier se retrouve dans l’impossibilité de poursuivre ses versements dans des situations irréversibles comme une incapacité physique totale l’empêchant de travailler ou un décès.

Pour les propriétaires, surtout s’ils sont jeunes et en bonne santé, les économies à réaliser en choisissant une assurance externe sont substantielles. A tel point que pour cela, ils n’hésitent pas à mandater ; comme pour leur prêt ; un courtier en crédit immobilier.

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Une prochaine loi pour la libéralisation du marché ?

Xavier Bertrand se montre dur avec les établissements bancaires et n’hésite pas à mettre en comparaison ce qui se passe au niveau du crédit immobilier en lui-même. Pour lui, les choses sont claires : le client compare les banques pour trouver celles qui présentent le meilleur taux d’intérêt et les conditions d’octroi les plus favorables pour leur crédit immobilier. Cela a pour but, là encore, de payer moins cher. Pourquoi devrait-il en être autrement pour l’assurance emprunteur qui peut représenter une somme très conséquente dans le prêt ?

Il ne faut pas oublier que cette assurance obligatoire entre désormais dans le calcul de l’endettement. Une assurance trop chère peut amener à une réponse négative, alors que le dossier passerait si l’assurance était souscrite ailleurs. Pour le candidat à la présidentielle, cela ne peut passer que par un nouveau texte de loi, qui instaurerait une résiliation infra-annuelle. L’opportunité de cette loi fera l’objet d’un débat à la fin de cette année.