Quand les couples se séparent, en fonction du régime matrimonial choisi, les contractants d’assurance-vie peuvent avoir de mauvaises surprises. Comment faire ?

Comment faire pour protéger son placement ?

90% des mariages se font sous le régime de la communauté. Pourtant, le plus souvent, avant de se marier, les personnes ont pu souscrire un ou plusieurs contrats ; comme celui de l’assurance vie, un placement que les français adorent.

En prononçant ses vœux, aucun des deux époux n’envisage bien entendu la séparation. Mais quand c’est le cas, le contractant reçoit alors une mauvaise nouvelle. Tout ce qu’il a pu mettre de côté revient pour moitié à son époux ou son épouse dont il est en train de divorcer. Sachant que l’assurance-vie n’est soumise à aucun plafonnement et que l’on peut souscrire plusieurs contrats, la somme, au bout de quelques années peut être coquette. L’antériorité de la souscription par rapport à la date de mariage ne peut rien y changer.

Est-ce inéluctable ? Non, heureusement. En premier lieu, sachant que les particuliers n’ont pas toujours ce réflexe, certains assureurs ont celui de demander l’origine de l’argent. Auquel cas, quand il s’agit par exemple d’un héritage de famille, ils expliquent le risque en cas de séparation que le capital soit scindé en deux, comme cela serait le cas pour les comptes bancaires.

Régime de la séparation de biens

Autre inconvénient de ce régime, le fait que les époux soient solidaires des dettes contractées pendant la période du mariage. Mais tous les cabinets d’assurance ne le font pas. Il faut donc anticiper, quand on est un particulier, et demander avant de déposer une certaine somme de ce qui adviendrait en cas de séparation. Car même si le contrat a été établi au nom d’un seul des deux époux, que ce soit avant ou pendant le mariage, cela ne change rien à la situation en cas de séparation.

Bien entendu, pour éviter ce type de désagrément, il faudrait opter pour le régime de la séparation de biens. Ainsi, quand les époux divorcent, chacun repart avec les biens qu’il a acquis. Pourtant, pour beaucoup de personnes, cela n’est pas envisagé car cela refléterait un manque de confiance dans l’autre.