2022 n’est certes pas une bonne année pour les personnes qui ambitionnent de devenir propriétaires. Les mauvaises nouvelles s’enchainent : hausse des prix de l’immobilier, des taux, il ne fallait plus que les banques demandent plus d’apport personnel. C’est chose faite.

A quoi sert l’apport personnel et est-il obligatoire ?

Rien, légalement, n’oblige un établissement bancaire à demander un apport personnel. Mais c’est la même chose pour l’assurance emprunteur et aucune personne ne peut déroger à cette règle sous peine de se voir opposer un refus. L’apport personnel est une somme d’argent qu’une personne ou un ménage a su épargner dans le but précis de s’acheter un bien immobilier. Cet argent peut être détenu sur un PEL (Plan d’Epargne Logement), jusqu’au moment de demander un prêt.

Cet apport est un indicateur fort pour la banque à plusieurs égards. Cela prouve la capacité du futur emprunteur à savoir gérer son budget mensuel, afin de dégager cette épargne ; prouvant ainsi son désir d’être propriétaire. Plus l’apport est conséquent, plus il permet de répondre à certains besoins, dans le cadre du prêt. Il peut servir à payer les frais de notaire (8% dans l’ancien, jusqu’à 3% dans le neuf), les frais de dossier et quand il commence déjà à rembourser le prêt, c’est encore mieux.

La banque s’apprête en effet à verser un capital à rembourser sur 20 ans en moyenne. Il est certain qu’elle tente de minimiser le risque et tout ce qui est remboursé est une partie de risque qui s’envole. Pour autant, il peut être difficile, notamment dans un contexte d’inflation et donc de pouvoir d’achat en berne, d’arriver à mettre de l’argent de côté. Est-ce pénalisant en 2022 ?

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Quel apport faut-il pour obtenir un prêt immobilier en juin 2022 ?

63,4% des transactions sur le premier semestre ont concerné l’achat d’une résidence principale. Mais pour qui ? Parfois pour les plus de 50 ans qui, parce qu’ils ont réussi à faire une belle affaire en revendant leur premier bien, peuvent avoir un bel apport (et rassurer les banques), pour en acheter un autre qui leur correspond plus (à 34,8%).

La surprise consiste en l’arrivée des plus de 60 ans qui, parfois peinent à se voir accorder un prêt. Le nombre de demandes et d’accords de prêts pour cette frange de la population est inédit et représente 19,6% des transactions. Par contre, le nombre d’acquisitions par les moins de 40 ans est en baisse, car il ne représente que 44,7% des ventes de biens immobiliers sur le premier semestre 2022.

La raison ? Tous les éléments évoqués plus haut mais aussi le fait qu’il faille désormais un apport de 20% du montant du bien, voire 21%, pour pouvoir prétendre à un accord (si le reste des conditions est rempli). Cela signifie que pour un bien à 200 000 euros, il faut avoir économisé à minima 40 000 euros. Selon Century 21, c’est un record. Ce montant ne prend pas en considération les frais de notaire.

Le premier semestre 2021, il ne fallait que 10% et il y a encore quelques années ; pas si lointaines (2017, par exemple) ; certaines banques n’en demandaient pas, si le reste du dossier était solide, y compris sur les crédits dits longs (20 ans, avec une mensualité de 1 000 euros).

Il est quand même bon de noter que si les banques ont des exigences plus soutenues, à cause de la flambée des prix, de la hausse des taux directeurs, les clients, eux aussi, ont préféré augmenter l’apport personnel qu’ils mettent en avant pour augmenter leurs chances, face à une pénurie de biens à vendre, afin de convaincre le banquier. Il est à craindre que beaucoup de potentiels emprunteurs voient leur espoir déçu de devenir propriétaires cette année s’ils n’ont pas cet argent à mettre sur la table.

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