Les conseillers des Pôles Emploi sont en première ligne pour accueillir les personnes victimes de la crise économique. Entre files d’attentes, incompréhension devant le système et situations difficiles, il faut faire face.

Une crise sanitaire, économique et surtout sociale

Les médias ont tendance à mettre des chiffres, des pourcentages pour expliquer les ravages de la crise du Covid-19 : X entreprises qui ont déposé le bilan, X pourcentage de personnes au chômage. Pourtant, derrière ces statistiques anonymes, des personnes, des familles. Ce sont elles qu’ont en face d’eux les agents du Pôle Emploi, partout en France.

Seule institution restant ouverte au public ; même si les heures d’ouverture ont été modifiées ; les agences ont l’impression de « prendre pour toutes les autres » comme peuvent en témoigner certains. Il est vrai que la situation rend l’accès aux agences encore plus compliqué, et fait perdre en efficacité.

Devant gérer le flux des personnes (et suite à l’assassinat d’un agent à Valence, en fin de mois de janvier), des personnes sont désignées pour maintenir la jauge d’accueil des Pôles Emploi au bon niveau et les files d’attente sont interminables. Arrivées au guichet, les informations souhaitées ; et majoritairement relatives à l’indemnisation ; ne sont pas forcément délivrées. Les personnes à l’accueil n’ayant pas le même niveau de formation que les conseillers. D’où une impatience qui ne cesse de croitre.

Des demandeurs d’emploi inquiets et esseulés

Devoir s’exprimer à travers un masque et une paroi en plexiglas n’améliorent pas la situation. La communication est rendue encore plus difficile ; ce que confirme un agent qui explique que l’utilisation des ordinateurs en agence, pour s’inscrire prend maintenant un temps considérable. Entre le fait de ne pas pouvoir s’approcher (distanciation sociale) et la méconnaissance d’internet pour les démarches ; rien n’est simple.

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Dans les agences Pôles Emploi partout en France, les reproches pleuvent, alors que des profils (commis, serveurs…) ne rentrent pas dans les cases pour prétendre à certaines aides. La bête noire des demandeurs d’emploi ; les minima sociaux sont finalement à demander, pour s’entendre dire qu’ils dépassent de quelques euros. Incompréhension, demande d’explication, alors que le traitement ; pour gérer le flux ; là encore, a été externalisé. Le Pôle Emploi ne s’occupant que du versement des allocations chômage.

Les personnes en fin de droit ont vu leurs allocations chômage être reconduites jusqu’au 30 juin. Les agents des Pôle Emploi s’inquiètent. Ce à quoi ils sont confrontés ; c’est la partie émergée de l’iceberg. Comment gérer, par la suite, tous les demandeurs d’emploi qui vont arriver en masse ?