C’est le scénario annoncé par bon nombre de professionnels de l’assurance. Même si cette prédiction se fait bien à l’avance, il est fort probable que nous en voyions les premiers effets rapidement : les coûts des catastrophes naturelles vont impacter (très) durement le montant des cotisations des ménages.

Augmentation exponentielle des cotisations : les causes et défaillances d’un système

Les événements climatiques. Ce qui apparaissait pour beaucoup de français comme une menace lointaine est désormais une réalité. Chaque année, plusieurs régions sont sinistrées. Vents violents, inondations, tempêtes de grêle sont autant de phénomènes qui touchent les habitants du pays à différents niveaux.

Il faut réparer, rembourser. Cette hausse de la sinistralité inquiète les professionnels de l’assurance. Une étude démontre qu’à ce rythme, il faut compter sur une hausse très importante, d’ici trente ans, du montant des cotisations que les français paient pour leur habitation.

Pourquoi ? Ce que nous connaissons jusqu’à présent ; bien que fâcheux ; ne serait rien en comparaison de ce qui sera « normal », en 2050, selon le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, le GIEC. Ce que l’on appelle la sinistralité climatique, dans les 30 prochaines années, devrait augmenter de 93%.

Qu’est-ce que ce que cela signifie pour les cabinets d’assurance ?

Tout simplement des remboursements aux victimes qui sont estimés à 143 millions d’euros. Aujourd’hui, chaque personne qui souscrit un contrat d’assurance habitation paie pour remédier à ce problème. En effet, dans chaque cotisation, 12% servent à rembourser les indemnisations qui sont versées aux victimes des cat’nat’ comme on les appelle dans le jargon.

Pourtant, cela était sans compter sur le fait que le dérèglement climatique prendrait si vite une telle ampleur. L’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) avance le fait d’augmenter les primes de 6% pour atteindre les 18%. Mais cela ne suffira pas à éponger la dette que vont représenter les glissements de terrain ou encore les effets de la sécheresse sur les récoltes, par exemple chaque année.

Pour répondre aux besoins réels, il faudrait que chaque prime d’assurance habitation augmente de 400 euros, chaque année, soit une hausse, selon les cabinets d’assurance, libres de choisir leur montant d’assurance, de 130 à 200 % d’ici 2050.

A l’heure où les candidats à la présidentielle parlent du pouvoir d’achat des français ; une des préoccupations principales de ces derniers ; il va falloir qu’ils se penchent sur cet épineux problème pour pouvoir rassurer les consommateurs.

Après la hausse du carburant, de certaines denrées alimentaires de première nécessité ou encore la montée du prix des énergies (voir nos comparatifs gaz et électricité), les français se sentent pris à la gorge. Beaucoup n’auront tout simplement pas les moyens de souscrire une telle assurance alors que cette dernière est dans beaucoup de situations soit obligatoire, soit fortement recommandée…