Alors que les français ont massivement profité des taux historiquement bas pour acheter un, voire plusieurs biens immobiliers, on assiste à une remontée des taux assez spectaculaire. A titre d’exemple, un prêt pour une maison que l’on remboursait sur 20 ans ; la moyenne en France ; était, il y a quelques mois encore, à un taux de 1%. Nous sommes passés aujourd’hui à 1,5% pour les mêmes conditions et cela va continuer à augmenter.

Remontée des taux : quelle incidence sur les prêts immobiliers des français ?

1%, 1,5% : vous trouvez que cela ne fait pas une très grande différence ? En termes de points de base, cela représente une hausse de 50 points. Or, on estime qu’un rachat de crédit par une autre banque, pour réaliser des économies ne doit pas s’envisager en-deçà d’un seul point. C’est dire donc à quel point les futurs propriétaires vont payer en plus, avec ces chiffres derrière la virgule sur la totalité de leur prêt. Cette hausse pourrait continuer sur sa lancée pour atteindre 2% à la fin de cette année.

Pourquoi une telle hausse, après une longue période de stagnation ? Une fois encore, l’inflation, bien sûr est passée par là. Les politiques monétaires font le choix de relever leurs taux directeurs pour répondre à l’augmentation générale du prix de la vie. Cette remontée des taux se couple avec un autre problème : le prix auquel s’affiche désormais la plupart des biens immobiliers à vendre, surtout les maisons ; qui sont les biens les plus convoités, lors d’un achat.

Beaucoup d’emprunteurs risquent donc de ne pas pouvoir passer en banque alors qu’ils auraient pu le faire il y a 6 mois, à peine. En prenant en compte le taux d’intérêt, le prix du bien, le montant de l’assurance emprunteur qui est pris dans le calcul de l’endettement, celui-ci dépassera bien souvent les 35% désormais autorisés par le HCSF.

Quel va être le type de prêt immobilier en 2022 ?

Seules solutions, arriver à convaincre un banquier d’allonger la durée du prêt jusqu’à 25 ans ; ce qui ne peut se faire que quand le bien à acheter est dans l’ancien. Quand cela n’est pas possible, il est indispensable de mobiliser plus d’argent dans le cadre de l’apport personnel.

En prenant l’assurance emprunteur qui représente en moyenne 0,20% de la mensualité, il fallait débourser chaque mois 953 euros pour rembourser un bien d’une valeur de 200 000 euros pendant 20 ans. Avec un taux à 1,5%, cela monte à 998 euros. A la fin de l’année, si les prévisions s’avèrent exactes, chaque mois, le coût du prêt pour les propriétaires serait de 1 045 euros mensuellement…

Au niveau du taux d’intérêt, qui suppose bien sûr de rembourser plus que le prix initial de la maison, on passe à une somme hier de 20 749 euros à 42 824 euros avec un taux futur à 2%.

A quoi cela correspond en termes de salaire net pour pouvoir répondre à ces mensualités ? A des revenus de 2 850 euros, voire 3 000 euros. Un prêt coûte donc plus cher pour généralement une moins grande superficie. Car le nombre de mètres carrés se paie (voir notre guide sur la loi Carrez). Quand on ne peut pas dépasser un certain budget, avec la hausse des taux d’intérêt et celle des biens mis en vente, il faut s’attendre à renoncer à une pièce dans l’habitation.

Plus que jamais, les français doivent ne plus tergiverser et se lancer dans l’aventure, tant qu’il en est encore temps, s’ils veulent devenir propriétaires. Afin de trouver les banques qui présentent (encore) des taux acceptables, passer par un courtier en crédit immobilier s’avère plus que nécessaire.