Sans doute que ce mot vous est familier si vous investissez dans les cryptomonnaies. Cette technologie permet de stocker des informations, mais aussi de les transmettre. Elle pourrait bientôt révolutionner, peut-être, le monde de l’immobilier.

Pourquoi utiliser la blockchain dans le secteur immobilier ?

Les nouvelles technologies sont partout et le secteur de l’immobilier n’est pas en reste. Beaucoup d’acheteurs apprécient de pouvoir simuler leur projet d’achat sur des outils gratuits ou de pouvoir comparer les banques pour trouver le taux le plus attractif. Tous ces outils sont le fruit des nouvelles technologies.

Une personne qui souhaite acheter un bien, ou en louer un, ne se contente plus désormais de faire défiler des photos prises par les agents immobiliers. Elle peut, sur son ordinateur ou son smartphone, faire une visite virtuelle. Là encore, cela est rendu possible par le progrès et les nouvelles technologies. Toutes les agences ne font pas encore ce choix mais il y a fort à parier que dans un futur proche, cela sera devenu la norme.

En tant que registre géant qui contient de façon pérenne tous les échanges de façon sécurisée et transparente, la blockchain pourrait être l’outil du futur dont se serviraient les acteurs du secteur immobilier. Comme pour l’achat, la vente ou l’échange de cryptomonnaies, il serait plus facile d’imaginer les transactions en passant par ce biais. Toutes les informations relatives au process de location ou de vente pourraient, en outre, être stockées et serviraient de document probatoire.

Pour l’instant, quand on veut acheter une maison ou un appartement, il faut passer par plusieurs professionnels. Cela peut être une agence immobilière ou un notaire parce que l’on a trouvé une annonce qui correspond à ce que l’on souhaite. Un courtier en crédit immobilier à qui l’on demande un accompagnement personnalisé pour trouver la banque qui propose le taux d’intérêt le plus bas et les meilleures conditions d’achat.

Si l’on ne souhaite pas prendre l’assurance emprunteur de la banque, il faut se tourner vers un assureur extérieur, ce qui ajoute encore un tiers.

C’est sans compter sur le banquier bien sûr, qui, au regard de la situation financière va donner son accord et débloquer les fonds ou encore le notaire qui se charge de rendre formelle la transaction entre le vendeur et l’acquéreur.

Pour des transactions plus fluides grâce à la tokenisation

Tous ces acteurs ; pour que la transaction se passe au mieux ; doivent interagir entre eux. Or, plus il y a de personnes impliquées, plus le risque augmente d’avoir une mauvaise transmissions des informations. Quand cela arrive, c’est le client ou acquéreur qui est pénalisé car il doit alors revoir son offre d’achat ou son compromis, par exemple, ce qui lui fait perdre du temps.

Smart Contract

Avec le Smart Contract (ou contrat intelligent), la blockchain pourrait répondre à tous ces problèmes en réalisant les transactions immobilières de façon automatique. Dès qu’un prérequis est rempli, la blockchain passerait virtuellement le flambeau, si l’on peut dire, à l’acteur suivant jusqu’à la finalisation du contrat.

Pour la personne qui veut louer un logement ou qui veut devenir propriétaire, la blockchain auraient plusieurs bénéfices : réduire le temps de traitement de son dossier, mais aussi réduire les coûts seraient les premiers et non des moindres.

Mais au cas où un des acteurs impliqués ne remplirait pas ses obligations ; telles qu’édictées dans le Smart Contract ; cela donnerait lieu, selon la situation à une suspension de paiement, voire même un remboursement pour ne pas pénaliser le futur propriétaire (à moins que ce ne soit lui qui ne respecte pas ses engagements, bien sûr). Impossible, avec lui, de fausser les informations en taisant par exemple un crédit en cours, ce qui aurait une répercussion sur le taux d’endettement : tout serait fait pour limiter le risque de fraude, y compris en investissement locatif. La Suède est déjà adepte de ce type de fonctionnement.

Les petits épargnants sont souvent les grands perdants dans l’accession à la propriété, notamment à cause des prix de l’immobilier qui évoluent en permanence. En ce moment, ils ne jouent pas en leur faveur. Certaines personnes du fait de leur statut ; comme les personnes en contrat précaire (CDD) ou même les freelances qui ne peuvent prédire avec certitude le montant de leurs revenus, chaque mois, peinent à convaincre un banquier.

Et si on ne parlait plus en euros mais en token, soit des jetons échangeables qui n’ont aucun rapport avec les banques ? La tokenisation pourrait jouer le rôle de tiers de confiance. La France est-elle prête à se lancer dans ce nouveau défi pour rendre l’accession à la propriété plus rapide, plus sécurisée et surtout plus simple pour tous ? A vérifier prochainement.