Déjà avant les confinements, en 2019, 1 français sur 5 n’hésitait pas à dire qu’il serait capable de changer de banque pour un établissement qui présenterait plus de services et d’offres, au-delà même des économies réalisées. En 2020, les confinements ont mis les établissements bancaires face à une dure réalité : ils devaient innover, d’autant que les banques en ligne ne sont pas les seules concurrentes en ligne avec l’arrivée et le succès des néo-banques. Quoi qu’il en soit, toutes, désormais, doivent rivaliser d’ingéniosité pour plaire aux clients.

Banques : lutter dans un monde ultra concurrentiel

La transition numérique qui concerne les entreprises est en marche dans le secteur bancaire, même s’il est certain que la crise du Covid-19 a accéléré les choses. Si les banques physiques peuvent encore rassurer les plus sceptiques, elles doivent renoncer à un mode de fonctionnement séculaire et s’appuyer sur la fintech pour rester concurrentielles. Elles ne doivent pas les considérer comme des ennemis, mais plutôt comme des partenaires, avec qui créer une alliance.

En effet, au niveau des fintech, on peut clairement parler d’offensive massive, d’autant que certaines Big Tech, venues des Etats-Unis ou encore de Chine, tentent, elles aussi, d’obtenir une part de ce (très) gros gâteau. Avec les nouvelles technologies, il est facile pour les nouveaux acteurs en place d’utiliser les données bancaires pour proposer aux clients des services qui leur sont vraiment adaptés. Les consommateurs, de plus en plus habitués avec Internet à la fluidité et la rapidité, sont ravis.

Si cela ne semble pas nouveau, on constate que les entreprises dans leur grande majorité ; et à fortiori les banques ; ont mis l’expérience client au centre de leurs préoccupations. La personnalisation est le maitre mot pour convaincre, séduire et fidéliser. Encore faut-il donc savoir le faire. Pour l’instant, si les banques utilisent surtout la relation humaine ; ce qui plait aux consommateurs ; elles doivent compter un peu plus sur le digital, pour avancer et surtout exploiter au mieux les données dont elles disposent.

Certains acteurs, dont le plus souvent des banques en ligne et des néo banques ont su tirer leur épingle du jeu et plaisent non seulement aux jeunes (18-25), qu’aux trentenaires et aux quadras.

Banques et fintech : pourquoi est-ce si important de s’y mettre ?

Autre nouveauté qui sonne la sortie du monopole des établissements bancaires en matière de services financiers : la mise en place de la DSP2 (deuxième Directive européenne sur les Services de Paiement). Tous les habitants de l’Europe peuvent bénéficier de nouveaux services et à du crédit à court terme, grâce des acteurs régulés qui ne sont pas forcément leur banque. Ce qui arrive au niveau des banques n’est sans doute que le début d’un nouveau chapitre de l’histoire avec l’extension à d’autres services financiers comme l’épargne, par exemple.

Toutes les banques ; y compris celles hors de l’hexagone, mais bien aussi dans toute l’Europe ; ont donc mis dans leur nouvelle stratégie ce que l’on appelle « l’open banking » ou pour franciser l’expression « la banque ou modèle bancaire ouvert ». Elles établissent des partenariats avec des acteurs de la fintech, afin de gagner notamment en fluidité.

Le seul hic, pour l’instant réside en la réglementation qui doit entourer cette alliance, pour l’utilisation des données. Les pouvoirs publics restent toujours un peu méfiants, mais il faut voir ce que cela réserve pour l’avenir, comme d’autres services à l’égard des PME ; pour les aider dans leur gestion, notamment. Les banques à ce moment-là ne se contenteront plus de leur rôle actuel ; c’est-à-dire un rôle de pourvoyeur de fonds, mais seront bien des entreprises qui interviennent en amont des projets et du développement des clients, pour leur proposer un accompagnement et des services personnalisés et adaptés.