Classe F. Il n’est pas question ici d’une réunion d’anciens élèves, mais bien d’un classement allant de A à G pour déterminer si une habitation est énergivore ou non. Plus la lettre se rapproche de A, moins le logement consomme. A contrario, on considère à partir de E que la maison ou l’appartement est énergivore ; certainement à cause d’une mauvaise isolation. Le changement du DPE en juillet dernier permet une meilleure visibilité. Mais est-ce que cela a un revers, au niveau de la banque ?

Que se passe-t-il quand on veut acheter un bien énergivore ?

Lors de la vente d’un bien, un propriétaire est tenu de fournir à l’acheteur bon nombre de diagnostics (électricité, gaz, amiante…), ainsi que le DPE (Diagnostic de Performance Energétique). Pourtant, on jugeait un logement énergivore surtout en se basant sur les factures énergétiques des propriétaires.

Cela ne reflète pas réellement la performance d’une habitation, car en fonction des personnes, elles auront tendance à plus ou moins monter le chauffage. Une consommation habituelle à 18° n’a pas la même incidence sur le montant des factures qu’une autre où les habitants ne supportent pas une température inférieure à 23° pour se sentir bien.

Le nouveau DPE se base donc sur l’état de la toiture, des murs et sols, en examinant quels matériaux isolants ont été utilisés, si les fenêtres sont de bonne qualité et bien posées etc…

Pour les biens mis en location (pour lesquels le nouveau DPE est aussi obligatoire), c’est quelquefois la douche froide pour les propriétaires que l’on exhorte à faire des travaux. Par contre, pour le locataire, c’est un plus, même s’il doit s’attendre sans doute à ce que le logement soit loué plus cher.

Qu’en est-il lors d’une vente immobilière ? Pour les futurs acquéreurs, un logement énergivore est considéré différemment : ils savent que cela suppose des travaux. S’ils envisageaient de rénover le bien pour qu’il corresponde à leurs attentes et envies, cela n’est pas un problème. D’autant, que généralement, sachant qu’il y a des travaux à effectuer, ils peuvent se permettre plus facilement de négocier le prix avec une offre d’achat à la baisse.

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Banque qui refuse la demande de prêt pour un bien énergivore : que faire ?

Or, certaines personnes, en sollicitant un prêt bancaire se voient opposer un refus, dès lors que leur futur logement est considéré comme trop énergivore. Est-ce normal ? Une banque n’a pas de raison de dire non à des candidats à l’achat, dès lors qu’ils ont la capacité financière d’acheter le bien en incluant le montant des travaux.

Même pour un PTZ (Prêt à Taux Zéro), qui suppose des travaux importants dans une habitation, la norme va jusqu’à E, sachant que même un logement classé G, par exemple, si des devis sont présentés pour annoncer que l’on va remédier au problème, il n’y a pas motif à refus du crédit immobilier.

Que faire quand on se retrouve dans ce type de situation ? Il est préférable d’opter pour une des deux solutions suivantes : démarcher une ou plusieurs autres banques, pour leur soumettre le projet d’achat.

La deuxième solution, plus efficace sans doute, consiste en le fait de se tourner vers un courtier en crédit immobilier. Après avoir validé la faisabilité du projet au niveau financier (taux d’endettement, montant des travaux, établissement du plan de financement), il se chargera de trouver la meilleure offre pour ses clients qui sont alors susceptibles de réaliser des économies bienvenues sur leur futur prêt immobilier.