La souscription d’un contrat d’assurance habitation (MRH) est obligatoire ou très fortement recommandée pour pouvoir être assuré en cas de dommages. Pourtant, il ne suffit pas de « faire suivre » son contrat, lors d’un déménagement, mais peut-être de le faire évoluer.

Pourquoi examiner son contrat quand on change d’adresse ?

Il faut d’abord voir pourquoi on a déménagé : était-ce parce que l’on voulait un bien immobilier plus grand, à cause des enfants ou plus petit, suite à un décès ou un divorce ? Ce changement va-t-il être l’occasion de revoir la décoration d’intérieur et le mobilier ?

Quand on déménage, beaucoup de choses changent et cela peut impacter sur le contrat d’assurance habitation en notre faveur (le client paie moins cher) ou non (le montant des cotisations est plus élevé). Changer d’adresse est souvent vu comme une page blanche, un nouveau départ et il est possible que l’on ait envie de se faire plaisir avec des meubles de meilleure qualité, plus durables dans le temps et généralement plus chers. Que se passerait-il en cas de cambriolage ?

De même, pour les assureurs, vivre en ville ou à la campagne ne représente pas le même niveau de risque. Le contrat et les options à souscrire peuvent donc être potentiellement très différents. Que l’on soit locataire ou propriétaire, l’assurance habitation offre une couverture pour les biens mobiliers et immobiliers en cas de dommage.

Est-ce possible de changer d’assureur quand on déménage ?

La loi autorise le consommateur à changer d’assureur pour trouver moins cher et ce, quelle que soit son ancienneté au niveau du contrat, grâce justement au déménagement qui est considéré comme un motif légitime pour le faire. C’est sans doute l’occasion, après avoir contacté son assureur habituel pour obtenir un nouveau devis, de faire le point sur la nouvelle habitation ou de voir s’il n’y a pas ; à niveau de couverture égal ; un contrat moins cher ailleurs.

L’assureur chez qui on a l’ancien contrat ajuste le montant des cotisations en se basant donc sur tous les critères qui caractérisent le nouveau bien, en fonction d’une grille de risque : les caractéristiques de la maison ou de l’appartement dont sa superficie (Voir notre dossier sur la loi Carrez), le fait qu’il y ait ou non un étage, mais aussi l’endroit où il se localise.

Les cabinets d’assurance n’apprécient bien entendu pas le risque et il est certain qu’emménager dans un endroit qui est catégorisé comme zone inondable ou qui présente une fréquence de vols assez élevée va avoir une incidence sur les prélèvements mensuels. En outre, il va s’enquérir sur les meubles, l’électroménager, leur valeur, afin d’ajuster au mieux le contrat en fonction des besoins.

Les comparateurs en ligne sont parfaits pour changer de cabinet d’assurance et s’utilisent facilement. Dès que les assureurs qui correspondent aux requêtes sont inscrits à l’écran, on peut généralement les contacter pour obtenir des devis qui n’engagent à rien. Libre ensuite à l’assuré de contacter son ancien assureur auprès de qui il a ses habitudes, pour savoir s’il veut s’aligner sur les tarifs de la concurrence. A moins bien sûr d’avoir constaté qu’il était le moins cher, tout en assurant correctement le nouveau logement.

Les clients ont tendance et c’est normal, surtout en cette période d’inflation, à s’attarder beaucoup sur le prix demandé, mais il est important de voir d’autres critères.

Quels sont les risques couverts (et les exclusions de garanties), les franchises qui sont appliquées en cas de dommage ainsi que les plafonds et les modes d’indemnisation. Quel est le délai de carence ; c’est-à-dire le délai entre le moment du sinistre et le dédommagement financier ? Quand on fait attention à son budget, ce point est primordial.

Changer de contrat quel que soit l’assureur peut être fait par anticipation, mais il est aussi possible de le faire après. Attention toutefois, les locataires n’ont que 15 jours calendaires (et pas ouvrables) pour le faire. Il est bon de rappeler que la souscription d’une assurance habitation est obligatoire pour les locataires avec à minima la couverture pour les dégâts des eaux, l’incendie et les explosions, mais aussi la responsabilité civile.

Quant aux propriétaires, il ne s’agit que d’une recommandation, mais peu de propriétaires sans doute, prennent le risque de ne pas faire assurer leur bien…